Témoignage d’un esclave fétichiste des talons hauts et pieds

A la terrasse d’un café

Le passe-temps favori des fétichistes du pied, est de s’arrêter, après une longue journée de travail à la terrasse d’un café, afin de se délasser l’esprit.

Un spectacle attire l’œil et permet de rêver. Une fille retire ses escarpins sous sa chaise, et tout change, la fatigue devient pulsion de vie, l’ennui devient émotion. Les pensées s’agitent, stimulent l’appétit sexuel, excitent la libido…

Je reste alors en alerte, et observe, évitant tous les obstacles dans mon champ visuel – chaises, clients, sac à mains, bouteilles – qui pourraient cacher cette scène des plus excitantes.

Je positionne ma chaise pour assister au spectacle, ou change même de table en choisissant une toute proche de la sienne, juste derrière et en biais, pour mieux voir ses semelles et la plante de ses pieds. Elle pose le pied droit sur sa cheville gauche, et fait glisser sa chaussure droite sur le sol, laissant apparaître toute la beauté de ses courbes plantaires, puis elle se rechausse, joint les deux chaussures en les faisant claquer sur le sol, puis les enlèvent à nouveau toutes les deux…

Tous les détails comptent, et tous les mouvements procurent du plaisir, tout est caresse et sensibilité. Les pieds caressent les chaussures qui caressent les pieds, tout est émotion difficile à maîtriser, à tel point qu’aujourd’hui je ne cherche plus à la maîtriser mais je cherche au contraire à me laisser porter par elle.

J’apprends à accepter mes pulsions fétichistes, à vivre avec elles et grâce à elles, à apprécier le plaisir qu’elles me procurent, à les aimer.

Lorsque les pieds sont nus dans les chaussures, et que l’une d’elles glisse légèrement, elle laisse alors entrevoir le talon.

Si jamais le talon est garni de corne, ou si les pieds sont légèrement sales ou noircis par la poussière, l’émotion sera plus forte encore car je m’imagine recruté comme esclave laveur de pieds ou pédicure, à genoux au pied de la chaise de cette créature de rêve. Cette saleté sera peut-être pour moi, je pourrais peut-être la goûter, c’est bon, c’est un peu salé, et j’ai envie d’y passer ma langue…

Malgré l’apparence repoussante du pied sale, et toute l’image négative de la soumission que nous suggère la raison, j’éprouve une attirance irrésistible vers un bonheur esclave en me soumettant aux pieds d’une beauté supérieure…

Maîtresse Angelik le sait, et me permet parfois d’occuper la place qui est la mienne, ma tête sous ses pieds, retenu par une laisse et un collier de chien, en échange d’une fidélité absolue. Seuls ses pieds sont vénérés. Toute infraction à cette règle sera punie par son dédain.

Le fouet représente plutôt une récompense, et la seule punition est son indifférence.

Témoignage d’un esclave de Maîtresse Angelik